Lors d’une récente Tenue de la R.L. P.S. N°358 à l’Orient de Dax, le T.V.F. Jean-Marie P., deuxième plus ancien frère à la matricule du département des landes, actuel V.M. de la R.L. La T.L. N°1367 à l’Orient de Tartas (loge de VM installés) et membre du Comité des Sages Provincial, a eu le bon et légitime courage de lire un courrier qu’il avait destiné au Président du Comité des Sages Provincial, dans lequel il lui faisait part de ses interrogations sur la façon dont est gérée la G.L.N.F. et ses associations satellites, soulignant que ses vœux allaient vers plus de transparence et de clarté.
Ce F. « bien connu » pour sa discrétion, sa modération, sa sagesse , son sens de l’humour et son comportement fraternel, fidèle serviteur régulier de l’obédience, ne demandant rien, a donc eu le « mauvais goût » de vouloir s’exprimer en loge ce qui, pour certains, n’a plus droit de cité !
Bien mal lui en a pris donc de dire tout haut ces interrogations ; il a dit la vérité , il doit donc être exécuté !
En effet, les « dignitaires » qui pendant son allocution semblaient pris de convulsions neurologiques , se sont vite élevés pour fustiger cette intervention, la considérer comme hors sujet dans le cadre du sacré et, en fait, affirmer, comme le GIP V.M. « qu’il ne saurait accepter à l’avenir de telles interventions » !
On peut aisément imaginer les conséquences de ces élans fraternels !
Notre Frère J.M.P., lassé par toutes ces marques de sympathie, par cette ambiance de respect sans faille, choqué de surcroit par la lettre de soutien du Guide Spirituel à Monsieur le Président de la République , a préféré quitter la G.L.N.F., ne voulant plus « perdre son temps » à son âge, dans un atelier où la parole n’est plus guidée par le respect de la liberté de penser.
Inutile de vous dire mes T.C.F., que le soir même le GMP A.C. était bien sûr averti et que lorsque notre F. J.M.P. l’appela le lendemain il était au courant de toute cette affaire version officielle !
Pour ceux qui souhaiteraient connaître les sentiments de notre G.M.P. A.C. sur la façon de définir la G.L.N.F., nous vous conseillons de lire la définition du mot « marigot » dans un quelconque dictionnaire…
Au-delà de cette pénible « affaire » qui nous prive d’un frère de qualité mais qui soulage les partisans du guide spirituel ou du guide provincial, on doit maintenant pouvoir évoquer quelques questions à notre tour.
La première c’est l’absence de défense de ce frère par certains dignitaires qui auraient dû le soutenir, de par leur rang et leur préséance, qui sont restés sans bouger et qui ont donc laissé le champ libre aux contempteurs de bas étage qui ont bien du mal à gravir le premier barreau de l’échelle de Jacob.
La seconde, concerne le rôle de la « hiérarchie ».
A notre connaissance, le V.M. est seul « Chef de l’Ordre » dans sa loge et c’est à lui de savoir prendre les mesures ad hoc.
Le G.I.P. est là dans la loge pour s’assurer du bon fonctionnement administratif de l’atelier et en aucun cas intervenir dans le cadre des travaux et du rite.
Ceci n’entre pas dans son domaine et son intervention hors de ce cadre doit être interprétée comme une ingérence pour le moins maladroite, mal élevée, nulle et non avenue.
Mais si ce genre de débordement inadéquat existe depuis quelque temps déjà, c’est qu’il y a des raisons !
Nous évacuerons la première, peu sérieuse, qui pourrait laisser à penser que les initiales du G.I.P. (V.M.) lui ont fait penser qu’il pouvait agir comme le V.M. et donc se substituer à lui.
La deuxième paraît plus sérieuse !
Comment sont formés les G.I.P., quel rôle on leur confie ?
Quelles règles leur sont transmises ?
Quel cadre régit leurs fonctions ?
Autant de questions qui ne sont pas prêtes de recevoir les clarifications que l’on est en droit d’attendre ou d’espérer après avoir tant gémi !
Du moins, si des réponses étaient « justifiées », elles auraient le mérite d’éviter la confusion des genres.
La troisième pose encore cette confusion des postes comme emblème d’une facilité qui n’a pas lieu d’être chez nous, à savoir cette fâcheuse habitude de nommer des G.I.P. dans la loge où ils sont membres. Ainsi le G.I.P. est à la fois membre de la loge et le dignitaire désigné. N’y a-t-il pas là question à se poser pour éviter la confusion et l’amalgame ?
La quatrième semble révélatrice d’un certain état d’esprit.
Pouvez-nous nous expliquer pourquoi un T.V.F. G.I.P. se trouve à la droite du V.M. en Tenue, alors que le rituel émulation précise que seuls les T.R.F. et R.F. ont droit à cette place ?
Ou alors, nommez tous les G.I.P. R.F. et là il n’y aura plus de confusion.
Comme cela ne semble pas prévu, il serait peut-être bon de mieux les former afin qu’ils ne dépassent pas le cadre de leurs droits et surtout qu’ils puissent orienter leurs devoirs qu’ils semblent savoir faire sans bien les connaître !
Apprenez-leur les règles de préséance afin qu’ils puissent enfin montrer l’exemple plutôt que de « la ramener » pour des sujets dont l’utilité dans le sacré ne fait aucun doute du style « je vous rappelle la prochaine tenue provinciale du …, venez nombreux » ou alors « comme a dit ou le dit notre G.M.P. A.C. … » à croire qu’ils ont perdu toute initiative personnelle ou qu’ils la redoutent du fait d’une culture symbolique qui étonne même les apprentis !!!
Mais nous direz-vous, pourquoi batailler ?
Pourquoi se perdre dans des détails que peu finalement remarquent ?
Tout simplement parce que ce mois ci nous avons perdu un frère et quel frère !
Ainsi, en ce jour de Noël, nous te souhaitons, Jean-Marie, la plus belle des fêtes.
Tu nous as déjà fait notre cadeau, celui du courage, de la sincérité et de l’honneur, celui du vrai maçon initié, celui de l’homme lige…
Le méritons nous, nous qui n’avons pas su nous lever avec toi pour faire taire les imposteurs de la parole perdue ?
Quant à vous G.I.P., « inspecteurs-inquisiteurs », nous formulons les vœux que vos prochains travaux soient orientés vers le silence, celui de ceux qui savent, de ceux qui observent et qui s’abstiennent de juger avant même de comprendre. Suivez votre Guide Provincial, qui n’hésite pas à dire ou à écrire « qui êtes vous pour juger ? »
Restez à votre place, rangez vos interventions dans le monde du sacré, écoutez vos frères, essayez de les comprendre pour peut-être enfin mieux les guider. Préparez la tenue où vous allez vous rendre afin de sortir du registre usé des banalités affligeantes.
Là vous saurez « devenir Grands » et on saura vous reconnaître « pour tels » !
Alors que le Silence règne ; qu’il puisse enfin régner chez vous tous les censeurs dont les couronnes sont encore loin de porter ni lauriers ni olivier.